Celui qui confesse son ignorance la montre une fois; celui qui essaie de la cacher la montre plusieurs fois. (proverbe japonais)

Art & histoire



L'art 

Au Japon, la dégustation du sushi est un art. Synonyme au départ de haute gastronomie, il est aujourd'hui banalisé et se trouve autant en Orient qu'en Occident. Il est censé se déguster en guise d'en-cas, même si Japonais et Européens en font souvent un repas.

La traduction du terme sushi en français est « riz vinaigrette accompagné de poisson cru, cuit ou mariné, de crustacé, de légumes ou d’œufs ». Le sushi (ou zushi) désigne une lamelle de poisson enrobée de riz vinaigré et enduit de raifort japonais (le wasabi). Il peut être entouré d'une feuille d'algue appelée nori. Il existe d'infinies variétés de sushis. Les plus répandus sont les nigiri-sushis et les maki-sushis. Les sushis peuvent être garnis de poisson cru (thon, saumon ou dorade), de fruits de mer (crevettes), d'omelette ou encore de légumes (concombre, avocat).

Dans l’ancien temps au japon, certain aliment japonais devait être conservé avant d’être consommé. Ce fut le cas pour un type de poisson japonais que l’on conservait dans du riz qui était imbibé de vinaigre. Dans ces temps ancien seul le poisson était mangé et le riz jeté. Un japonais décida de manger ce riz vinaigré qu’il agrémenta avec du poisson. Chacun sait que le riz est l’aliment de base au japon. Ils tentèrent ensuite d’étendre les accompagnements avec différents ingrédients japonais. Ce fut le début du « sushi », le terme « sushi » provient du mariage de riz au vinaigre et d’autres ingrédients.

Il existe beaucoup de sortes de sushi japonais car il peut être accompagné avec beaucoup d’ingrédient japonais. Les gents se trompent souvent sur le terme sushi et l’associe avec du poisson crus mais ce n’est pas forcement le cas. Il existe, et cela est vrai, beaucoup de sushi japonais qui sont accompagnés de poisson ou de fruits de mer. C’est peut être pour cela que le sushi est associé à du poisson cru sur du riz vinaigré.

Au japon, le « sashimi » c’est le poisson cru. Dans la culture japonaise actuelle, le sushi est devenu l’une des nourritures japonaises les plus populaires, mais cela n’est pas seulement le cas car de partout sur le globe le sushi est devenu le plat japonais par excellence.

Presque synonyme de "cuisine japonaise" et symbole (parmi d'autres) du Japon, le sushi est l'un des plus époustouflants et délicieux types de nourriture au monde. L'idée de manger du poisson cru peut vous rebuter au premier abord, mais il y a une bonne raison pour laquelle il s'agit du plat préféré des Japonais depuis des siècles et d'une passion gustative pour le reste du monde depuis quelques années.

Tandis que les versions occidentalisées des sushis gagnent en popularité à l'étranger (on pensera notamment au California roll), juste une bouchée d'un vrai sushi japonais suffit à changer votre vision des choses. Peu de graisse, mais riche en protéines, carbohydrates, vitamines et oméga, le sushi n'est pas seulement l'un des plats les plus sains au monde, mais aussi l'un des plus délicats si l'on porte attention au goût que peu de cuisines peuvent concurrencer.

Les chefs spécialisés dans les sushis ou taisho sont extrêmement fiers de leur travail, traitant la fabrication de sushi comme une sorte d'art maîtrisé après des décennies d'entraînement : c'est pour cela qu'il est essentiel de connaître les bons comportements lorsque l'on mange des sushis et en faire l'expérience la plus délicieuse qui soit.

Histoire 

À l'origine, le "sushi" était une façon de préserver le poisson, introduite au Japon au VIIIe siècle et venue d'Asie du Sud-Est. Cela impliquait d'envelopper du poisson éviscéré dans du riz fermenté. Cela permettait au poisson d'être stocké pour plusieurs mois, mais étonnamment le riz était jeté et non mangé.

Plus tard, le poisson fut mangé avec le riz, aliment incontournable au Japon, ce que l'on appela alors le nare-zushi, que l'on trouve encore aujourd'hui. Avec les années, le nare-zushi a évolué en fonction des spécialités de chaque région : à Osaka, l'oshi-zushi est devenu populaire, tandis que Shiga est toujours célèbre pour son funa-zushi du Lac Biwa.

Le haya-zushi, ou "sushi rapide" a été inventé au début du XIXe siècle par Hanaya Yohei (il existe aujourd'hui une chaîne de restaurants japonais à son nom), et il s'agit aujourd'hui de la forme de sushi la plus connue au monde, appelé plus communément le nigiri-zushi. Le poisson frais de la baie d'Edo (ancien nom de Tokyo) était mangé avec du vinaigre de riz, et rapidement les sushi yatai (échoppes de Street Food) ont envahi Tokyo. L'histoire veut que la forme actuelle du sushi soit devenue populaire suite au tremblement de terre du Kanto en 1923, où les chefs ont dû être évacués dans leur ville d'origine, répandant ainsi la culture du sushi au delà des frontières de la capitale.

Le Japon est un ensemble d'îles où la pêche est très présente, tout comme la culture du riz et cela depuis plus de 1500 ans. La pratique de conservation du poisson dans du sel et du riz était monnaie courante et pratiquée dans toute l'Asie du Sud Est. L'origine du premier sushi est encore discutée aujourd'hui (le Japon, la Chine et certains pays d'Asie du Sud Est se disputent son invention).

Comme pour de nombreux aliments anciens, l’histoire du sushi est entourée de légendes et de folklore. Dans une des histoires les plus populaires sur le sujet, une femme âgée a commencé à cacher ses pots de riz dans des nids de balbuzards, craignant que des voleurs ne les volent. Au fil du temps, elle a ramassé ses pots et a découvert que le riz avait commencé à fermenter. Elle a également découvert que des restes de poisson du repas du balbuzard avaient été mélangés au riz. Non seulement le mélange avait été savoureux, mais le riz avait également permis de préserver le poisson et a créé un nouveau moyen de prolonger la durée de conservation des fruits de mer.

Bien que ce soit une histoire mignonne, les véritables origines du sushi sont un peu plus mystérieuses. Un dictionnaire chinois du quatrième siècle mentionne du poisson salé placé dans du riz cuit, ce qui le soumet à un processus de fermentation. C’est peut-être la première fois que le concept de sushi ait été imprimé. Et si ce plat n’a commencé à gagner de la notoriété au Japon qu’au 8e siècle, il est probable que la recette ait été apportée dans le pays vers le 5e siècle.

Le processus d’utilisation du riz fermenté en tant que conservateur de poisson a pris naissance en Asie du Sud-Est, il y a plusieurs siècles. Lorsque le riz commence à fermenter, des bacilles d’acide lactique sont produits. L’acide, avec le sel, provoque une réaction qui ralentit la croissance bactérienne chez les poissons. Ce processus est parfois appelé marinage, et est la raison pour laquelle la cuisine de sushi est aussi appelée un « tsuke-ba » ou « lieu de marinage ».

C’est au cours de la période Edo (entre 1600 et 1868) que l’ancêtre de la version du sushi tel que nous le connaissons a été introduit, et cela s’appelait le hayazushi. Il a été assemblé de manière à ce que le riz et le poisson puissent être consommés en même temps, et le plat est devenu unique à la culture japonaise. Ce fut la première fois que le riz ne fut pas utilisé pour la fermentation. Le riz avait été mélangé à du vinaigre, auquel on ajoutait ensuite du poisson, des légumes et des aliments séchés.

Si les premiers écrits sur le sushi viennent effectivement du Japon, ce plat est en fait originaire de Chine, et daterait ainsi d’entre le 5e et le 3e siècle av. J.-C.. Cela s’appelait « narezushi » à l’origine, et en fait, le riz aurait été jeté et seul le poisson avait été consommé. Quand le narezushi est apparu au Japon, chaque région japonaise commença à développer sa propre version de la recette. À cette époque, les sushis étaient surtout consommés lors des fêtes et des festivals, et faisaient également partie intégrante de certaines célébrations.

L’Izushi, par exemple, est une version du narezushi originaire de Hokkaido et Tohoku. Dans cette version, le riz est mélangé à de la levure, garni de poisson et de légumes, saupoudré de saké et enveloppé dans une feuille de bambou, puis placé sous une pierre épaisse. Ce sushi a un goût similaire à celui des asazuke (cornichons) et n’est généralement pas un plat à forte odeur, étant donné que le riz fond, laissant le poisson fermenté tout doucement.

C’est au début du 19e siècle que les stands de nourritures japonaises ont commencé à vendre des sushis à Tokyo. À cette époque, un homme du nom de Hanaya Yohei a eu l’idée de changer la manière dont on produisait et consommait des sushis. Il a notamment décidé de ne plus emballer le poisson dans du riz, mais de placer un morceau de poisson frais sur un morceau de riz de forme oblongue. Aujourd’hui, nous appelons ce style « sushi nigiri » (sushi au doigt) ou « edomae sushi » (de Edo, le nom de Tokyo à l’époque) ; et cela constitue désormais le moyen habituel de manger des sushis japonais.

Un moyen de conservation du poisson

Le premier sushi d'origine japonaise daterait d'il y a environ 1300 ans : un procédé de conservation du poisson consistait à alterner dans une jarre couche de riz et couche de poisson pendant 3 ans et permettait au poisson d'être encore consommé. Le riz produisait un acide lactique qui empêchait le poisson de pourrir. Seul le poisson était mangé et le riz était jeté. Ce sushi "primitif" est appelé nare-zushi ("sushi maturé" en français).

Un nare-sushi découpé et servi, source 炎のクリエイター日記


Un mets fermenté

Le premier type de nare-sushi date donc du VIIIe siècle et est toujours consommé, il s'agit du funa-sushi (sushi à la carpe). Le poisson est placé sous des couches de riz et est mangé (sans le riz) entre 6 mois et un an après le début de la conservation.


Un exemple de funa-sushi, assez peu ragoûtant, source 炎のクリエイター日記


Durant la période Muromachi (entre 1336 et 1573), le vinaigre est ajouté au riz pour donner un goût plus prononcé et le sushi se mangeait à partir de cette époque en entier (riz et poisson)1. Au XVIe siècle, le temps de conservation du poisson fut réduit et le sushi partiellement fermenté, se nommait le nama-mare-sushi. Au XVIIIe siècle, les maki-sushis et chirashi-sushis apparaissent.

L'invention du sushi tel que nous le connaissons

En 1824 (à la fin de la période d'Edo), les nigiris sushis sont inventés par un vendeur des rues, Hanaya Yohei (1799-1858). Vendeur des rues d'Edo (l'ancien nom de Tokyo), il souhaitait préparer des mets qui pouvaient être rapidement mangés. Il façonna à la main des sushis dont le riz n'était pas fermenté (seulement vinaigré). Et il y ajouta du poisson frais pêché dans la baie de Tokyo. Pouvant être mangé avec les mains, ses sushis eurent un succès très rapide.

Les types de sushis imaginés par Hanaya Yohei, illustration de Gyokusho KAWABATA, ~1877



À la suite du grand tremblement de terre de Tokyo en 1923, un grand nombre de vendeurs s'exila en territoire rural et fit connaître ce mets aux habitants.

La Seconde Guerre mondiale eut un rôle dans le succès des sushis auprès des Américains : basés sur le territoire nippon, les soldats firent son éloge lors de leur retour au pays. Dans les années 1970, les sushis font fureur dans la haute société et sont associés à de la haute gastronomie branchée.

À partir des années 1990, les restaurants de sushis sont présents dans un très grande partie du monde, même dans les coins reculés. Le sushi est à présent connu mondialement.

Aujourd'hui, le sushi est encore un mets très prisé et un grand nombre de personnes (japonais ou occidentaux) s'essaie à sa réalisation.

Maintenant, lorsque vous mangerez du sushi, souvenez-vous donc que c’est une nourriture délicieuse avec une histoire exceptionnelle.

Egger Ph.

Bienséance & vocabulaire



Si vous n’avez jamais mangé de sushis auparavant, mais que vous voulez tout de même essayer, il est tout à fait normal de ne pas savoir comment s’y prendre avec une nouvelle forme de nourriture, de présentation et de traditions. La saveur et l’expérience que vous aurez en mangeant des sushis ne viennent pas seulement de la façon dont ils sont préparés, mais aussi de la façon dont vous les mangez.

La cuisine japonaise se caractérise tout à la fois par sa sobriété et sa grande variété. Variété souvent ignorée et qui dépasse largement la traditionnelle vision tridiptyque  (sushi, sashimi, yakitori). Les plats sont particulièrement raffinés et allient à la finesse gustative le plaisir visuel. La cuisine japonaise a subi de nombreuses influences qui lui ont ainsi permis d’atteindre les caractéristiques que nous lui connaissons (influence de la chine, de la religion, des saisons, insuffisance d’espace agraire poussant à la diversification des sources alimentaires).

Les différents repas japonais

La journée est rythmée par trois repas (meishi), le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner.
  • Le petit déjeuner se compose d’un bol de riz blanc ou avec un léger accompagnement, et d’une soupe de "miso".
  • Le déjeuner est un repas rapide, souvent préparé à l’avance ou acheté dans des petites supérettes pris le plus souvent au travail ou à l’école.
  • Le dîner qui respecte plus la tradition, est composé de plusieurs plats chauds et froids servis en même temps.
Les jeunes salariés japonais qui ont des horaires particulièrement « flexibles » ne respectent pas le processus traditionnel des repas et dînent à des horaires souvent décalés des « plats préparés » qu’ils emportent dans des boîtes nommées bento.



Ce qui se fait
  • Ne mettez pas trop de parfum car cela altère le goût délicat du sushi.
  • utiliser la serviette chaude (御絞り oshibori) pour se nettoyer les mains avant de démarrer
  • décider avant d'attraper une assiette directement depuis son siège
  • ... ou commander au chef directement le type de sushi voulu
  • commander tout ce qui n'est pas sushi (telles que les boissons) aux serveurs
  • manger avec les doigts ou des baguettes, cela n'a pas d'importance, à l'exception des sashimis qui se mangent uniquement avec des baguettes.
  • tremper délicatement la partie poisson (et non le riz) du nigiri dans le 醤油 shôyu, la sauce de soja et par petite touche
  • placer le nigiri côté poisson vers la langue pour en tirer tout le goût (culte de 旨味 umami)
  • manger en une seule bouchée sans croquer
  • utiliser l'autre côté des baguettes pour se servir dans un plat partagé
  • ne rien laisser dans ses assiettes, même un grain de riz
  • dans un kaiten, empiler ses assiettes finies, qui serviront au calcul de l'addition
  • vous devez d'abord servir les autres convives avant de vous servir à boire
  • reposer les baguettes parallèlement l'une à l'autre sur le porte baguette
  • placer ses deux baguettes collées à l'horizontale sur une assiette pour signaler la fin du repas
  • afin d’optimiser la dégustation de sushis, il est conseillé de consommer les poissons dans un ordre spécifique : du poisson blanc au poisson rouge et du poisson le plus léger au poisson le plus gras. Gardez le poisson le plus aromatisé pour la fin et terminez avec un sushi à l’œuf au goût plus doux
  • pour les gunkan-maki et les maki-zushi, mettre de la sauce soja sur le riz est inévitable : assurez-vous simplement de ne pas en mettre trop ; ne mettre qu'un peu de sauce sur votre sushi suffira amplement
  • pour les gunkan-maki, une façon testée et approuvée de mettre votre sauce soja existe : mettez votre gingembre mariné dans la sauce soja, et utilisez-le comme une sorte de "pinceau". Si le gunkan-maki est servi avec une rondelle de concombre, tremblez-le dans la sauce (plutôt que le sushi entier) avant de manger
  • prenez du shoga ou du thé entre vos sushis afin de nettoyer votre palais et de rafraîchir votre bouche : comme le shoga, le thé sert aussi d'antibactéries. Cette pratique remonte à l'époque où le nigiri-zushi a été introduit : le shoga, le wasabi et le thé étaient cruciaux à une période où les méthodes de préservation du poisson cru n'étaient pas aussi développées qu'aujourd'hui
  • si vous n'aimez pas le wasabi, pensez bien à le préciser au chef au préalable : la plupart des pièces de sushi sont préparées avec. À l'inverse, si vous aimez le wasabi, vous pouvez toujours en demander plus (pareil pour le shoga)
  • ne commencez pas le repas avant que, la personne apportant les plats n'ait fini de les disposer ou que l'on vous y invite
  • n'oubliez pas de dire "Itadakimasu" avant de manger et "Gochisousama" à la fin du repas !



Ce qu'il vaut mieux éviter
  • manger un sushi en plusieurs fois en le reposant entre chaque bouchée
  • utiliser des couverts
  • noyer les sushi dans la sauce
  • ne coupez jamais un sushi en deux. Mangez-le toujours en une seule bouchée
  • rajouter du wasabi sur les nigiri puisqu'il y en a déjà entre le poisson et le riz
  • hésiter avant de choisir une assiette, ou se lever pour en attraper une
  • prendre un sushi directement sur une assiette tournante
  • avoir trop d'assiettes d'où piocher en parallèle
  • reposer une assiette (vide ou pleine) sur le tapis roulant
  • ne les plantez jamais les baguettes dans le sushi
  • lorsque avec vos baguettes vous touchez un aliment dans un plat commun vous devez nécessairement prendre cet aliment. Vous ne pouvez non plus pousser un objet avec vos baguettes
  • évitez de passer des aliments de baguettes à baguettes
  • vous ne pouvez pas utiliser vos baguettes afin d'indiquer une direction, un objet ou une personne
  • il est mal vue de faire de grand geste avec des baguettes à la main
  • ne croisez pas vos baguettes lorsque vous ne vous en servez plus
  • on ne prépare pas de mixture en mélangeant le wasabi avec la sauce soja
  • il est mal vue de se servir soi-même à boire
  • on ne trinque pas avec un verre de sake
  • ne mangez surtout pas le poisson et le riz séparément (sauf pour le chirashi-zushi) !
  • en temps normal on ne boit pas pendant les repas (excepté les soupes), mais avant ou après
  • ne mangez pas tout ce qui se trouve dans votre assiette. Cela signifie que le chef n’en a pas assez préparé et que vous êtes impoli de le lui faire remarquer. Vous pouvez sinon tout manger et vous assurez de dire au chef que c’était délicieux et que vous avez assez mangé.
  • les pourboires sont à proscrire, ils sont signe de corruption en Asie, donc à éviter absolument !


Vocabulaire

Termes basiques
  • aburi-zushi : sushi légèrement grillé
  • akami-zakana : poisson à chair rouge, comme le thon, possédant souvent un goût marqué
  • gohan : riz (aussi appelé meshi ou sumeshi signifiant "riz vinaigré")
  • hikari-mono : "poisson brillant", comme le maquereau ou la sardine
  • kaiten-zushi : restaurant de sushis utilisant des tapis roulants
  • -kan : auxiliaire numéral pour compter les sushis en japonais (ikkan, nikan, sankan,...)
  • makisu : natte de bambou utilisée pour rouler les maki-zushi
  • nori : algue
  • ocha : thé
  • otsumami : petits apéritifs composés d'aliments divers et variés
  • shoga : gingembre mariné
  • shoyu : sauce soja
  • shoyu-zara : coupelle pour la sauce soja
  • shiromi-zakana : poisson à chair blanche
  • taisho : chef
  • tane : ingrédient (l'aliment que l'on retrouve sur le sushi)

Termes un peu plus avancés

Ces termes ne sont utilisés que par les chefs :
  • agari : thé vert chaud
  • gari : gingembre mariné
  • geta  : planche de bois où sont servis les sushis (terme dérivé des sandales japonaises du même nom dont la forme est proche)
  • gyoku : omelette d'oeufs
  • murasaki : autre nom pour la sauce soja
  • neta : ingrédients (l'aliment que l'on retrouve sur le sushi)
  • o-aiso : facture/addition
  • shari : riz vinaigré
  • tsume : sauce utilisée avec l'anago ou d'autres types de sushis

Types de poisson
  • aji : chinchard (appelé aussi le ma-aji)
  • shima-aji : carangue blanche
  • anago : anguille (ou congre) grillée
  • ankimo : foie de lotte cuit
  • ayu : ayu, ou surnommé parfois "poisson surcré" à cause de la douceur de sa chair
  • buri : sériole chinchard adulte
  • hamachi : jeune sériole chinchard
  • inada : très jeune sériole chinchard
  • ebi : crevette cuite
  • ama-ebi : crevette crue et à la chair douce
  • botan-ebi : crevette botan
  • ise-ebi : langouste japonaise
  • kuruma-ebi : crevette impériale
  • engawa : partie grasse du turbot
  • fugu : poisson-globe (Remarque : le fugu contient du poison, il doit être préparé par un professionnel certifié)
  • gindara : morue charbonnière
  • hamo : brochet congre
  • hamachi : thon jaune
  • hatahata : holothuries
  • haze : gobie
  • hirame : sole
  • ika : calmar
  • geso : tentacules de calmar
  • ikura : oeufs de saumon
  • isaki : poisson à chair blanche qui ressemble au bar
  • iwashi : sardine
  • kai : coquillage
  • akagai : arcidae (ou "palourde sanguine")
  • aoyagi : coquillage de vénus
  • awabi : haliotis
  • hamaguri : palourde commune d'orient
  • hokki-gai : palourdes de Stimpson
  • hora-gai : conque
  • hotate : coquille saint-Jacques
  • kaibashira : noix de saint-Jacques
  • kaki : huître
  • mate-gai : Siliqua patula
  • miru-gai : panope du Pacifique ou palourde royale
  • sazae : turbo cornutus de la famille de mollusques "turbans"
  • taira-gai : pinnidae
  • tori-gai : cardiidae (les bénitiers  par exemple font parties de la famille des cardiidaes)
  • tsubu-gai : bulot
  • kajiki : marlins
  • ma-kajiki : marlin bleu de l'Atlantique ou makaira
  • me-kajiki : espadon
  • kani : crabe
  • kani-miso : pâte semblable à du miso que l'on trouve dans les intestins des crabes
  • taraba-gani : crabe royal
  • zuwai-gani : crabe des neiges (aussi connu sous le nom de Matsuba-gani)
  • kanpachi : sériole
  • kanpyou-maki : maki de kanpyô (séchées de calebasse)
  • kappa-maki : maki de concombre
  • karei : famille des Pleuronectiformes dits les "poissons plats"
  • katsuo : bonite
  • kawahagi : famille des Monacanthidae dits les "poissons-limes"
  • kazunoko : oeufs de hareng
  • kihada : thon jaune dit albacore
  • kisu : sillago
  • konoshiro : alose, un certain type de sardines
  • kohada : jeune konoshiro
  • kujira : baleine
  • maguro : thon 
  • masago : caviar de capelan
  • akami : thon rouge
  • meji : jeune thon (aussi appelé le meji-maguro)
  • tekka-maki : maki de thon
  • toro : ventre du thon (une des meilleures parties du thon)
  • oo-toro - partie la plus grasse du ventre
  • negi-toro : morceaux du ventre émincés avec du poireau
  • chuu-toro : partie moyennement grasse du ventre
  • masu : truite
  • niji-masu : truite arc-en-ciel
  • mentaiko : oeufs de morue épicés
  • mutsu : tassergal ou "poisson bleu"
  • namako : concombre de mer
  • nishin : hareng
  • ohyo : flétan du Pacifique
  • saamon : saumon (aussi appelé sake ou shake)
  • saba : maquereau
  • shime-saba : maquereau mariné
  • sanma : balaou du Japon
  • sawara : maquereau espagnol
  • sayori : hemiramphidae
  • seigo : jeune loup de mer (jeune suzuki)
  • shake - saumon frais
  • shako : squille ou crevettes-mantes
  • shirako : laitance de morue
  • shirauo : friture, poisson des glaces
  • shita-birame : filet de sole
  • suzuki : loup de mer
  • tai : dorade vivaneau
  • takko : poulpe
  • tamago : omelette d’œufs sucrée
  • tarako : oeufs de morue
  • tobiko : oeufs de poisson volant
  • unagi : anguille d'eau douce grillée
  • uni : oursin
Egger Ph.

Sushi-ya & Kaiten-zushi


Cela fait un bon moment déjà que les sushi ont largement dépassé les frontières du Japon. C'est particulièrement vrai depuis le début des années 2000, où le grand public mondial les a découverts, permettant de les voir apparaître à toutes les sauces (c'est le cas de le dire) notamment en occident et même en livraison à domicile !

Contrairement à une idée reçue pour certains, le sushi n'est pas un plat de base au Japon. Il s'agit généralement de menus assez chers qui correspondent peu à un plat quotidien, contrairement par exemple aux ramen. Il y a deux formes de restaurants de sushi :

  • le traditionnel Sushi-ya, plus cher, où le chef (板前 itamae) prépare devant vous des assiettes individuelles, soit à la carte soit suivant un menu défini par le restaurant.


  • le kaiten-zushi 回転寿し (ou sushi-bar en occident), meilleur marché, où le client se sert les assiettes de son choix en les prenant sur un tapis roulant qui fait généralement le tour de la "cuisine".


Sushi-ya ou Kaiten-zushi

Alors que vous pouvez trouver un pack de 10 sushi d'une qualité raisonnable à environ 800 - 1 000 yens au supermarché, il va sans dire que manger des sushis au restaurant est une des activités à faire absolument au Japon. Si vous avez assez pour faire des folies, rendez-vous dans un formel sushi-ya ou sushi bar/restaurant, qui vous offrira une vraie expérience "japonaise". Mais si votre budget est assez serré, vous pouvez vous rendre dans un kaiten-zushi (littéralement "sushi tournant") qui est une attraction en soi.


Concernant les sushi-ya :
  • Ces types de restaurant sont très formels bien qu'il n'y ait pas de dress code particulier, manger dans un restaurant à sushi requiert certaines manières auxquelles il faut bien penser si vous ne souhaitez pas offenser le chef.
  • Il est préférable de faire une réservation avant de s'y rendre et si vous ne parlez pas japonais, demandez à quelqu'un qui pourrait vous aider (par exemple le réceptionniste de l'hôtel).
  • La plupart de ces restaurants ont un comptoir et des tables. Le chef (habituellement un ou deux chefs avec quelques assistants) effectue son travail devant les clients au niveau du comptoir pour assurer la fraîcheur des ingrédients. Si vous vous prenez place au comptoir, pourquoi ne pas entamer une conversation avec le chef ?
  • Si vous ne savez pas quoi manger, précisez votre budget au chef et dites-lui "omakase de onegaishimasu", ce qui signifie que vous laissez la sélection des sushis en suivant les bons conseils du chef selon les poissons de la saison.
  • Il existe trois façons de commander des sushis dans les restaurants d'un certain standing : l'omakase. Les menus okimari sont généralement classés avec les termes sho (pin), chiku (bambou) et bai (prune), selon l'ordre de prix.
  • Les sushis, dans les restaurants formels, sont souvent servis soit seuls soit en pairs, bien que vous puissiez indiquer votre préférence au chef : si vous avez envie de tester de nombreuses variétés différentes, il n'y aura pas de problème pour que le chef vous en prépare un de chaque.
  • Quelques restaurants peuvent proposer des "services complets" où les sushis sont précédés d'un assortiment d'autres aliments, comme des sashimis ou du poisson grillé.
  • Certains restaurants à sushis peuvent coûter seulement 2 000 yens et d'autres plus de 30 000 yens pour les plus hauts de gamme : les prix sont en moyenne de 5 000 à 15 000 yens.
  • Beaucoup de restaurants à sushis ne sont ouverts que la nuit, bien que quelqu'uns ont aussi un service du midi où parfois sont proposés des menus déjeuner spéciaux (comme un bol de chirashi-zushi) à des prix plus accessibles.


Concernant les kaiten-zushi :
  • Ils sont connus principalement pour leurs tapis roulants qui apportent les assiettes de sushi directement à votre place dans le restaurant ! Cela dit, si vous voulez le plus frais des poissons ou si vous ne trouvez pas ce que vous voulez sur les tapis roulants, vous pouvez toujours demander à l'un des chefs derrière le comptoir de faire le sushi que vous souhaitez pour vous. Certains restaurants possèdent un système de commande via écrans tactiles.
  • Ils attirent principalement les familles pas seulement pour le plaisir de voir les assiettes de sushis arrivées sur les tapis roulants (une vue qui enchante enfants comme adultes), mais surtout pour ses prix très avantageux, bien que la qualité ne soit pas aussi élevée que dans les sushi-ya (mais toujours bonne).
  • Une assiette (généralement contenant une paire du même type de sushi) coûte entre 100 yens (comme pour l'oeuf) et 600 yens (pour la partie la plus grasse et savoureuse du thon ou l'oursin). Ainsi, il est possible de se faire vraiment plaisir pour à peine 1 000 ou 2 000 yens ! Les kaiten-zushi sont comme des fast-foods : tout aussi bon marché mais aussi beaucoup plus sains !
  • Les sushis en kaiten-zushi sont souvent servis par paires, en opposition aux restaurants de sushis traditionnels qui peuvent en servir un ou deux à la fois. 
  • Le thé est généralement en self-service bien que parfois ils vous apportent la première tasse. Dans la plupart des kaiten-zushi, des tasses et du thé vert sont disponibles sur la table, de même que de l'eau chaude.
  • Gardez bien vos assiettes sur la table car c'est grâce à elles que les serveurs ou serveuses déterminent votre addition. Les assiettes ont des couleurs ou des symboles spécifiques à leur valeur financière. 
  • Ne prenez pas une assiette sur le tapis roulant pour ensuite la reposer, même si vous n'avez pas touché aux sushis.
  • Les restaurants de kaiten-zushi ont souvent plus de menus innovateurs ou proposent aussi des aliments autre que les sushis contrairement aux restaurants plus traditionnels. Beaucoup proposent notamment des accompagnements, des desserts ainsi que d'étranges combinaisons de sushis qui semblent suspects au premier abord mais qui sont au final plutôt bons. 
  • L'atmosphère est beaucoup plus décontractée que dans les sushi-ya, bien qu'il reste malgré tout important de savoir correctement manger ses sushis.
  • Un conseil si vous allez manger dans un kaiten-zushi : si possible, asseyez-vous à la droite en diagonale du chef, car les tapis roulants tournent souvent dans le sens des aiguilles d'une montre et vous pourrez donc profiter de sushis bien frais.

Bon appétit !
戴きます(itadakimasu) !
Egger Ph.

Sushis


Les noms des sushis 

Il est bon de savoir également que le terme 寿司 sushi a subi un petit abus de langage dans son acception occidentale. Au Japon il s'agit du terme générique, qui peut s'utiliser comme suffixe dans les cas suivants :
  • 握り寿司 nigiri-zushi (la saisie) : le sushi tel qu'on le définit en occident, soit une tranche de poisson sur une petite part de riz
  • 巻き寿司 maki-zushi (l'enroulage) : poisson et riz, accompagnés ou non de garniture, enroulés dans une feuille d'algue nori
  • ちらし寿司 chirashi-zushi (la disposition) : des tranches de poissons / sashimi placées sur un lit de riz dans un bol

Dans de nombreux pays occidentaux, nous appelons à tort Sushi la tranche de poisson cru posée sur une boule de riz vinaigré. Cette erreur existe depuis maintenant bien longtemps et est ancrée dans nos esprits.


Mais qu’en est-il des vrais appellations de chacun des types de Sushis que nous adorons déguster ?


  • Maki, est souvent appelé un "rouleau de sushi". En règle générale, le maki est un morceau de poisson ou des légumes enroulés dans du riz et une feuille d’algues grillées, découpé en plus petits morceaux. C’est une des solutions préférées des personnes qui sont un peu réticentes à l’idée de manger du poisson cru la première fois. Il y en a de différentes formes comme le futo-maki (rouleau épais) ou l'hoso-maki (rouleau fin). Vous le connaissez simplement sous l’appellation Maki, bien que son vrai nom soit le Makizushi, on voit également dans certains restaurants le terme de Nori Maki, qui fait référence au nom du type de feuille d’algue qui l’entoure (la feuille de Nori). Ce Sushi est un rouleau, qui pourrait être le cousin du sandwich s’il était consommé sans être découpé. Composé traditionnellement d’un seul ingrédient, une fois roulé il est découpé en 6 à 8 pièces égales avant de finir dans nos assiettes.



  • Temaki, également connu sous le nom de Temakizushi, c’est l’équivalent du sandwich ! Il s’agit d’un maki dont l’aspect se rapproche d’un cône ou encore d’un cornet, rempli de riz et de deux ingrédients (généralement avocat et saumon ou crevette cuite) et souvent saupoudré de graines de sésame dorées. Vous pouvez tenir et dans lequel vous pouvez mordre comme s’il s’agissait d’un taco. 



  • Gunkan, du même type de sushi que le précédent mais cette fois enroulé dans une feuille d'algue. Les oursins et les œufs de saumon sont souvent présentés en gunkan-maki. Plus couramment appelé Gunkan, c’est la première variation du Sushi incluant la feuille d’algue Nori dans sa recette, d’où le terme Maki dans son appellation. Dans sa conception, le Gunkan reprend le cylindre de riz Sumeshi du Nigiri dont il est le dérivé, que l’on entoure d’un morceau de Nori pour ensuite y déposer un ingrédient. Le plus usité étant les œufs de saumon, on y trouve également du corail d’oursin, du tartare de saumon, etc.



  • Hosomaki, est le plus petit et le moins épais des makis. Il est simple à réaliser, ne contient qu’un seul ingrédient et ne nécessite qu’une demi-feuille d’algue. Les hosomaki sushi sont parfait pour vous aider à perfectionner votre technique de « roulage » car ils sont plus tolérant que les autres types de maki. Leurs diamètres est souvent compris entre 2 et 3 cm.



  • Futomaki, est un épais rouleau de sushi. Le mot « Futo » vient de « Futoi » qui signifie « grand diamètre » en japonais. Pour réaliser des futomaki sushi, on utilise une feuille de nori entière et plus de 3 ingrédients comme garniture. Leurs diamètres est souvent compris entre 5 et 6 cm.



  • Nigiri, est une tranche de poisson cru posée sur une portion de riz de forme ovale. Les nigiris sont préparées par le chef et sont généralement légèrement assaisonnés avec un petit peu de wasabi et de sauce soja avant qu’on ne vous les apporte. Aussi connu sous le nom de Edo-mae sushi. Également appelé Nigirizushi, il s’agit en réalité du Sushi traditionnel composé d’une fine tranche de poisson cru sur un cylindre de riz Sumeshi façonné à la main. Ils sont principalement composés de poissons taillés dont la tranche est plus fine que pour le Sashimi, mais on en trouve également à l’omelette Japonaise (Tamago) maintenue par une lanière de feuille d’algue Nori. En Europe, il n’est pas rare de voir également des Nigiri Sushi affublés d’une tranche d’avocat.



  • Temari, ou Temarizushi est le cousin direct du Nigiri sushi, et est d’ailleurs très semblable à ce dernier, à cela près que le riz est formé en boule. Une fois la boule roulée à la main, on y dépose une tranche de poisson. Cette méthode de préparation est couramment utilisée au Japon lors des repas familiaux, elle permet aux enfants de participer à cette préparation simple, amusante et ne nécessitant pas beaucoup de temps.



  • Sashimi, est une tranche de poisson cru posée sur une assiette, servi sans riz. En général, les sashimis sont la façon la plus simple et la plus authentique de déguster des sushis, mais elle pourrait ne pas convenir aux débutants.  Eh oui, il s’agit bien d’un Sushi ! Enfin… A proprement parler ce n’est pas un Sushi, mais il fait parti de la variété des Sushis, un peu comme les ravioles sont associées aux pâtes. Généralement servies sur un lit de Daikon. La tranche de poisson cru est coupée plus épaisse que pour la préparation des Nigiri. A réserver aux vrais amateurs de poisson cru !



  • Chirashi, des morceaux de poisson cru placés sur un bol de riz. Fortement recommandé pour ceux qui souhaitent tester différentes variétés de poissons ou en manger beaucoup d'un seul pour un prix assez bon marché. Littéralement "sushi éparpillé".



  • Inari, ou Maze, du riz vinaigré ou sucré dans une poche de tofu frit. Que l’on appelle aussi Inarizushi, est une poche de tofu frit avec du Shoyu que l’on remplit de riz Sumeshi. C’est le seul Sushi qui ne contient ni poisson ni légume, c’est probablement la raison principale pour laquelle on trouve très peu d’établissements en Europe qui en servent. L’Inarisushi peut également être composé de Tamagoyaki à la place de l’Abura Age dans certaines régions du Japon.




  • Nare, également appelé Narezushi, est un Sushi à base de riz fermenté. Certaines histoires rapportent qu’il s’agit du tout premier Sushi créé, fait à partir du riz qui servait initialement à conserver le poisson entier et vidé. Ce Sushi n’est plus consommé depuis de nombreux siècles et n’est d’ailleurs à la carte d’aucun restaurant.



  • Oshi, du poisson fermenté et du riz compressé dans une boîte ou autres moules, lui donnant une forme rectangulaire ou carrée. Très populaire à Osaka et dans la région du Kansai. Littéralement "sushi pressé".  Egalement appelé Oshizushi et originaire de Fukuoka, il s’agit du premier Sushi dont la forme a été travaillée, c’est un sushi pressé composé originellement de 3 couches, deux couches de riz entre lesquelles se trouve une couche de poisson. Ce type de préparation n’étant pas très esthétique, elle a rapidement été remplacée par la version de l’Oshi Sushi qui est désormais composé de riz Sumeshi sur lequel on dépose du poisson, l’ensemble est pressé dans un moule en bois puis découpé en carrés ou rectangles avant d’être servi.




  • Uramaki – California Roll, plus connu chez nous en tant que California Roll, est le Sushi le plus consommé en Europe, bien qu’il ne soit en réalité pas un Sushi ! Eh non, contrairement à ce que tout le monde pense, cette variété de « Sushi » si l’on puis dire, nous vient des États-Unis et plus exactement de la ville de Los Angeles en Californie. Il a été créé par un chef Sushiman Japonais afin de contenter les divergences de goût occidentales et la difficulté à s’approvisionner en Toro (Thon gras). Il est généralement composé de 2 ou 3 ingrédients et se présente sous la forme d’un Maki inversé (la feuille de nori se trouve à l’intérieur) et le riz Sumeshi est recouvert en parti de sésame.




  • Egg Roll, dans un souci de plaire à tout le monde, et notamment aux personnes que la feuille d’algue Nori rebute quelque peu, les rouleaux se sont vu affublé d’une fine couche de Tamagoyaki (Omelette Japonaise). La couleur est attrayante et le mélange légèrement sucré qui compose l’omelette donne un goût très intéressant à cette variante du maki. En Europe, on trouve de l’Egg Roll dans de nombreux fast food Japonais, plus rarement dans les restaurants Japonais traditionnels.



  • Sumo Maki composé exclusivement de riz et de feuille d’algue. En terme de goût, ce sushi n’apporte rien à la cuisine Nippone, c’est uniquement son côté esthétique qui m'a poussé à vous présenter ces pièces.

Sushi Panda ou Pandaranol

 Maki "Ying et Yang"



A présent vous n’avez plus d’excuse pour donner de mauvaises appellations à ces délicieux plats Japonais !

Egger Ph.

Accompagnements & boissons


Au Japon il n'y a pas d'entrées, plats principal, etc. Tout est servi en même temps et chacun mange à sa convenance, les tablées sont très festives et plantureuses.


Les sushis sont généralement mangés avec trois types de condiments différents, on peut également les accompagner d'une salade d'algues wakame :

  • La sauce soja (醤油) - presque toutes les sortes de sushis se mangent avec la sauce soja, à l'exception de quelques-uns comme l'anago. Versez votre sauce soja dans une petite coupelle et trempez votre sushi dedans avant de le manger plutôt que de verser directement la sauce sur le sushi. Il est impoli de laisser trop de sauce soja dans la soucoupe, commencez donc par de petites quantités, puis resservez-vous, au besoin. Ne noyez pas vos sushis, mais trempez-les plutôt brièvement dans la sauce soja. Lorsque vous mangez des nigiris, trempez d’abord le poisson et non le riz, afin de donner plus de saveur au poisson et de limiter les dégâts avec le riz. En Europe, on se sert également de la sauce soja sucrée pour déguster les sushis, alors que cette dernière est initialement censée servir d’accompagnement aux brochettes, communément appelées yakitoris.



  • Le wasabi (山葵) - la plupart des nigiri-zushi sont servis avec du wasabi, ou "eutrema japonicum". La puissante pâte verte relève le goût exquis du sushi en y ajoutant un petit coup de fouet tout en réduisant les risques d'intoxication alimentaire. Malheureusement, à cause de son goût très fort, les Japonais et les étrangers le délaissent très souvent. La vraie plante de wasabi – le raifort japonais – est difficile à cultiver et donc extrêmement onéreuse. Afin de faire face à la demande mondiale, le wasabi qui nous est habituellement servi n’est pas tout à fait authentique : il se compose de raifort, de moutarde et de colorant alimentaire de couleur verte. N’ajoutez pas de wasabi à la sauce soja pour créer un assaisonnement au wasabi. Au lieu de cela, versez-en une petite quantité directement sur le sushi juste avant de le déguster. Si le wasabi vous brûle la bouche, commencez simplement à respirer par le nez.



  • Le shoga (がり) - un autre aliment "controversé" mais essentiel dans la dégustation de sushis est le shoga (ou encore appelé parfois gari), ou gingembre mariné. À nouveau c'est son goût fort qui rebute certaines personnes, mais comme le wasabi, il possède des propriétés antibactériennes et on le mange pour nettoyer le palais. Le shoga se mange entre 2 Sushis. Ce morceau de gingembre mariné sur votre assiette de sushis n’a pas qu’un rôle décoratif. Le gingembre aide réellement à rafraîchir le palais et facilite la digestion.


  • La salade wakame (ワカメ) est idéale pour un accompagnement de sushis. Dans les restaurants de sushi occidentaux, il est courant de retrouver le wakame sous forme de salade agrémentée de goma (sésame). C'est une algue brune de la famille des Alariaceae. Le wakame est riche en fibres, en particulier solubles. Il est riche en calcium (150 mg/100 g), soit environ 17 % de plus que le lait de vache (128 mg/100 g). Il contient aussi beaucoup de thiamine et de niacine.  C'est un aliment riche en iode qui pourrait occasionner une dysfonction de la glande thyroïde en cas de surconsommation (plus de 8 grammes par jour).
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Les boissons qui accompagnent les Sushis



  • Le thé vert pour les puristes, qui laisse la place au riz vinaigré, au wasabi et au poisson cru. Ce choix est le plus juste, car au Japon, traditionnellement on ne boit que du thé vert avec les sushis.




  • Le Saké, uniquement pour les Sashimi ! On ne boit pas de Saké avec les Sushis (issu de la fermentation du riz (grâce à un ferment appelé koji et à de l’eau) et non de la distillation du riz. Il en existe diverses variétés, en rapport à la qualité du saké, dont l’Amazake qui est naturellement doux (sucré) et se consomme principalement pendant la fête de la poupée qui se déroule au début du mois de Mars (le 3) au Japon. Si vous appréciez le saké, tournez-vous vers du ginjo saké ou du daiginjou saké qui présentent peu d'arômes de riz. Elevé pendant plusieurs mois, ce vin typiquement japonais est brassé avec de l'eau pour donner un alcool fin et aromatique, à ne pas confondre avec l'alcool de riz souvent servi en guise de digestif qui peut lui aussi porter (abusivement) le nom de saké. Le saké est obtenu par la fermentation du riz, ingrédient principal du saké, qui ne contient pas de glucose. Par l’action des enzymes du ferment koji, l’amidon du riz se transforme en glucose, qui se transforme à son tour en alcool grâce à la levure. Ce type de fermentation s’appelle “système de fermentation multiple parallèle“.
Le vin japonais Saké

L'alcool de riz appelé abusivement Saké


  • La bière japonaise, pour contrebalancer le goût puissant de la sauce au soja et se marier avec des poissons assez gras, la bière est l'une des solutions les plus adaptées. Son amertume permet un subtil équilibre tout en conservant le goût complexe du sushi. Choisissez une bière légère, l'accord local a tout bon. Produites au pays du Soleil Levant, les bières Asahi, Kirin ou Sapporo se marient particulièrement bien avec les sushis et leurs déclinaisons. Plus amères que les bières européennes, elles équilibrent la douceur de la sauce soja. Vives et fraîches, elles cassent le côté gras des poissons crus comme le saumon ou l'anguille.


  • Le vin blanc sec. Chardonne ou Epesse, voir un Dézaley. Un Entre Deux Mers, un Muscadet ou un Grave. Exit les vins rouges charpentés : leurs tanins font mauvais ménage avec l'acidité du vinaigre, et dénaturent le goût délicat du poisson cru. Si les inconditionnels du vin rouge peuvent opter pour un pinot noir d'Alsace léger et acidulé pour accompagner leurs nigiri à base de thon, mieux vaut miser sur des vins blancs secs et légèrement épicés : ils soutiennent la puissance du wasabi tout en mettant en valeur la chair grasse du thon ou du saumon. C'est le cas des vins blancs alsaciens, en particulier lorsqu'ils se composent de Riesling. Réputé pour son élégance et sa finesse, ce cépage emblématique de la région donne des vins minéraux aux arômes de pierre à fusil, idéals avec les sushis. Vous pouvez également opter pour un 100% Sauvignon Blanc, un vin plus sec , très frais, vif et aromatique, un accord audacieux qui fonctionne !



  • Le vin blanc effervescent. Les bulles peuvent aussi se déguster avec des plats à base de poisson cru comme les sushis, les makis ou les chirashis. A vous les champagnes minéraux et épicés, le Champagne rosé est également un bon choix. C'est l'occasion de déguster un vin élaboré avec des raisins issus du chardonnay, un cépage dit blanc : on parle alors de champagne blanc de blancs. On retrouve ici des notes de fleurs blanches, de brioche et de beurre frais qui se marient très bien avec les sushis japonais, surtout lorsqu'ils se composent de coquille Saint-Jacques ou de crevettes.



  • Le vin blanc moelleux ou liquoreux comme le Quarts de Chaume ou le Madère Sercial. ce choix est pour ceux qui aiment allié l'aigre-doux, du riz vinaigré avec la subtilité du poisson au sucre du vin.



  • Le vin rosé, le Tavel est vraiment idéal et le seul vin rosé à conseiller avec les sushis.



  • Le thé froid asiatique, idéal pour les enfants qui eux aussi apprécient les sushis. Souvent ces thé froid sont très peu sucré, donc en plus de faire plaisir, ils ne sont pas trop mauvais pour la ligne.



  • L'eau. Boire de l’eau avec des sushis n’est que très peu conseillé, car elle va atténuer les goûts que pourra déceler votre palais.







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Et si vous trinquer, dites “Kampai ! ” et surtout pas “Tchin Tchin” qui veut dire…pénis en japonais. Non, ceci n’est pas une blague.


Egger Ph.

Nyotaimori & Nantaimori


Nyotaimori


Le nyotaimori (女体盛り) (littéralement « présentation sur le corps d'une femme »), plus connu sous le nom de « corps sushi », consiste à manger des sashimis ou des sushis présentés sur le corps d'une femme nue.

La culture moderne japonaise est souvent critiquée pour son excentricité et ses pratiques osées, mais il faut croire que leurs coutumes ancestrales le sont encore plus. Le « Nyotaimori » (女体盛り), ou, littéralement, « service sur un corps féminin », est une tradition remontant à l’époque des Samouraïs (période Edo) qui consiste à manger des sushis ou sashimis présentés sur le corps nu d’une femme immobile. Toujours populaire au pays du soleil levant, la notoriété du Nyotaimori s’accroît dans les pays occidentaux.



Le principe du Nyotaimori est simple : une femme nue, immobile durant des heures, muette et recouverte de sushis que des invités dégustent. Cette pratique parait invraisemblable et il est facile de remettre en question sa véritable utilité. L’objectification de la femme y est manifeste et la pratique est généralement qualifiée de décadente ou humiliante par l’œil étranger si bien que des pays comme la Chine l’ont fait interdire. Pour le pays qui en est à l’origine, il s’agit d’une représentation artistique symbolique qui n’est pas liée à la sexualité.



Historiquement parlant, cette coutume appartenait à une sous-culture des geishas : après une victoire, les Samouraïs se regroupaient dans une maison de geishas et célébraient leur triomphe en se régalant sur les corps nus de femmes. Par ce contact direct, les sushis étaient censés s’imprégner d’énergie naturelle. Cette coutume était autrefois une activité, au même titre que la calligraphie, la cérémonie du thé ou encore les danses traditionnelles. Elle était l’exemple même du service poussé au plus haut degré de raffinement.



Contrairement à ce que suggère la nudité, attouchements et rapports sexuels sont exclus. Le modèle est même entièrement épilé car la pilosité pourrait suggérer, dans la culture japonaise, un caractère sexualisant. Cette pratique surprenante a traversé les âges et est aujourd’hui toujours populaire au Japon bien que discrète. Cependant, certaines problématiques entourant cette coutume divisent toujours.



Tout d’abord, beaucoup de questions autour du rôle accordé à la femme dans le Nyotaimori sont à soulever. Il est clair que les sous-cultures entourant le « foodporn » ont gagné en popularité ces dernières années. Et manger sur un corps nu s’inscrit dans ces nouveaux désirs de la société moderne. Cependant, s’il ne s’agissait que de cela, le Nyotaimori relèverait plus de l’érotisme et du fantasme personnel que de l’art. Si c’est peut-être l’attente d’un visiteur étranger en mal d’exotisme, ce n’est pas nécessairement le cas au Japon.



Le Nyotaimori est aujourd’hui avant tout une activité à but lucratif. Il n’est plus réellement question d’entretenir l’aspect traditionnel de la culture nippone pour beaucoup de restaurants qui proposent ce service, mais bien d’utiliser l’image de séduisantes femmes nues, muettes et immobiles pour attirer des clients potentiels. Cependant, la pratique conserve un nombre de normes rigides importantes qui gravitent autour du Nyotaimori et doivent être respectées avec rigueur. Si ces nombreuses règles sont censées protéger la femme de gestes déplacés, beaucoup d’autres les condamnent à n’être qu’un simple support. Effectivement, la femme servant de « table vivante » aux sushis n’est pas autorisée à bouger ni même frémir. Forte d’un long apprentissage, celle-ci doit rester immobile pendant des heures sans respirer trop fort, sans frissonner à cause de la fraîcheur de la pièce ou des sushis, ou sans remuer en dépit des coups de baguette accidentels. De même, les femmes ont strictement interdiction d’interagir avec la clientèle par des regards ou encore moins des paroles.



Certes, il est clair qu’aujourd’hui pratiquer le Nyotaimori est un véritable métier à part entière qu’il est possible d’accepter ou de refuser. Vu la difficulté de l’épreuve, beaucoup considèrent toujours la prestation comme un véritable art impliquant contrôle de soi et l’art de la mise en scène. De même, si vous trouvez cette pratique trop sexiste, on vous répondra de vous rabattre sur le Nantaimori, une pratique similaire sur corps d’homme. Cependant, on remarquera que ce dernier, qui n’était déjà pas des plus populaires à son apogée comparé au Nyotaimori, ne l’est presque plus aujourd’hui.



Quant aux modèles, principales concernées, celles-ci refusent généralement le jugement radical du regard des observateurs qui veulent les juger. C’est notamment le cas de Jessica Perry, modèle pour « Naked Sushi », une chaine de restaurants canadiens créée par Mike Keenan. Celle-ci affirme adorer son travail et a avoué être « plus heureuse que jamais avec ce job » qu’elle exerce en toute liberté et connaissance de cause. Elle se sent « confiante, fière d’elle » affirme-t-elle. Mais l’occidentalisation de la pratique est-elle souhaitable ?



En gardant en tête que le Nyotaimori s’apparente aujourd’hui plus à un business qu’à une réelle coutume, il est légitime de se poser quelques questions concernant l’exportation du Nyotaimori en dehors du cadre japonais très codé. Car s’il est possible de se cacher derrière l’excuse de la tradition au Japon (dans les limites du raisonnable), cela reste beaucoup plus difficile en occident. Pourtant, le « Naked Sushi » et restaurants occidentaux s’étant accaparés de la tradition pour alimenter leur business, déclarent inviter à « découvrir la culture japonaise » à l’aide de photos de femmes nues qui ne sont pour la plupart pas japonaises, et qui posent dans des poses suggestives et aux regards aguicheurs. Traditionnellement, le modèle doit pourtant éviter tout regard et interaction avec le client. Une bien étrange manière d’exporter la culture nippone. De même, les prix y sont exorbitants (sans doute expliqué par la nécessité de payer les modèles) et évidemment, seules les femmes en font l’objet. Ainsi, il est intéressant de constater qu’il n’est plus question de transmettre un art raffiné de la culture nippone, mais plutôt de l’utiliser comme excuse pour alimenter une machine économique rentable.



Nantaimori

Plus rare que son homologue féminin, le nantaimori (男体盛り) consiste à présenter les aliments sur le corps d'un homme.


Les médias occidentaux rapportent le phénomène qui se répand aux États-Unis et en Allemagne en le présentant sous un faux jour au point qu'il soit perçu au Japon comme étant une pratique d'origine européenne.
Egger Ph.